Histoire religieuse
Les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient à La Villedieu, avec leur hôpital et leur ferme, une chapelle fonctionnant comme église paroissiale. Henri de Joux, commandeur du lieu en 1477, fait un traité avec Jean Raycle d’Usiers, prêtre, pour desservir La Villedieu. « Il aura sa demeurance en l’hospital du lieu, avec aysances, granges et estableries, jouissance d’un jardin et la moitié des fruits des vergers de ladite commanderie ». Le desservant est dit vicaire en chef jusqu’en 1743, date à laquelle a été établi un curé.
C’est vers 1850 que la chapelle fut abandonnée pour laisser la place à une église neuve. Détruite progressivement à partir de 1925, il n’en reste que les murs et le clocher dont le dôme a été remonté en 1970. Les trois autels furent transportés à l’église de Fontaine-les-Clerval, une cloche gagna le clocher du Valdahon, l’horloge fut reprise par l’église de Rang-les-L’Isle, les vitraux et les bancs par la chapelle de Laissey et, plus tard, les dalles par l’église d’Epenoy.
La paroisse de La Villedieu fut très agitée pendant la révolution. Le curé avait été chassé par un prêtre intrus : Aymonin. La résistance s’organisa autour des deux abbés Blanchard, originaires de la ferme de ce nom, et de M. Garrignot. Tous trois furent arrêtés en mai 1792. L’intrus Aymonin gémissait sur l’attitude de son village et réclamait des descentes de gendarmerie « pour mâter ces aristofaniques ». En mars 1793, ce sont 200 hommes qui ratissent les bois de La Villedieu et des Verrières pour y trouver les prêtres réfractaires qui s’y cachaient.
La Villedieu 